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Ce site n’est plus mis à jour, mais il restera en ligne comme un témoignage populaire de l’autoritarisme, l’arrogance et surtout de l’amateurisme d’Emmanuel Macron et de sa clique, avec le soutien d’une prétendue élite médicale, ainsi que de la soumission, la lâcheté et surtout de l’imbécilité de la plupart des français qui auront accepté d’être traités comme des animaux durant la prétendue gestion de la pandémie, et qui ne manqueront de chercher à le faire oublier, comme leurs devanciers après l’Occupation.
Emmanuel Macron et le Covid-19 : une expérience de fascisme sanitaire
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9 août 2021 : La SNCF distribue des bracelets bleus aux voyageurs qui détiennent un pass sanitaire

9 août 2021 : La SNCF distribue des bracelets bleus aux voyageurs qui détiennent un pass sanitaire

Fascisme sanitaire. Car vient un temps où il faut savoir appeler un chat, un chat, quand bien même nombre se font encore des illusions…
Comme si investir des citoyens du pouvoir de limiter la liberté d’aller et de venir[1] d’autres citoyens au prétexte qu’ils ne présentent pas certaines caractéristiques biologiques – au-delà même donc du biométrique, dont il a pourtant été fait si grand cas -, à l’appui d’un outil numérique dont la conception est peu sécurisée qui plus est[2], auquel pourraient se substituer d’autres outils qui seraient encore moins respectueux de la protection des données personnelles[3], ne constituait pas un pied dans la porte vers la mise en oeuvre d’une surveillance généralisée, d’autant plus inquiétante qu’en plus d’être on ne peut plus intrusive, elle serait déléguée – pas même par calcul, mais par maladresse – à des intérêts qui auraient tout intérêt à jouer la surenchère, comme le lamentable exemple de la surveillance par le système Ring d’Amazon l’a illustré[4]
Qui ne voit pas cela est souvent aveuglé par l’effet d’amalgame, en plus de manquer de recul. Pourtant, ce n’est donc pas la vaccination que le pass sanitaire promeut, ni même l’obligation vaccinale qu’il impose de facto qui fait problème. C’est cette nouvelle forme de contrôle social dont il est l’instrument.
Quant aux réactions, il n’y a pas que des fous extrêmistes qui invoquent des références à la Seconde Guerre mondiale pour s’opposer à cela. Si le pass sanitaire suscite de tels propos, c’est avant tout en raison de son énormité, qui le rend difficile à appréhender et donc à qualifier, si bien que l’on empruntera des mots au passé dans la précipitation avec laquelle la brutalité de la mise en oeuvre impose de réagir, avant d’avoir l’occasion d’en trouver qui seront appropriés, au besoin en forgeant des néologismes. Ceux qui ont utilisé le verbe pour créer le dispositif ont aujourd’hui le beau rôle de pouvoir dénoncer ceux qui pour l’heure en manquent pour le dénoncer : ils les ont acculés à cela en actionnant tous les leviers de l’inégalité des positions, y compris donc l’un des plus odieux, le levier culturel. Et les éditorialistes en rajoutent en pointant l’existence d’une cause, tout en ajoutant qu’elle est desservie par les abus de langage de ceux qui la défendent, sans pour autant aller jusqu’à leur venir en aide sur point, n’employant que des formules aussi molles que creuses, à savoir la nécessité de faire preuve de vigilance – comme si ce train n’avait pas déjà quitté la gare[5].
A tout le moins, quand bien même l’expérience ne durerait pas, sa tentative et son acceptation dans le « pays des droits de l’Homme » en aura démontré la possibilité, et donc l’ampleur de la marge de manoeuvre dont l’exploitation de l’illettrisme informatique et médical d’un peuple permet à un gouvernement de disposer pour attenter aux libertés publiques et aux droits fondamentaux de ce dernier, et cela sans même mal vouloir, ni même par cynisme, simplement par bêtise, les dirigeants n’étant tout simplement pas plus lettrés dans ces domaines que le simple citoyen et, rois fegniants des fegniants, n’entendant pas plus le devenir.
Malgré tout cela, n’est-il pas possible de dire que la fin justifie les moyens ? Certainement pas, en aucune circonstance en général, et dans les circonstances présentes en particulier.
Car enfin, le Covid-19, ce n’est pas la peste. Quand bien même il est possible d’en mourir ou de souffrir de séquelles, il ne pose un problème sanitaire qu’à une petite fraction de la population, dont il est parfaitement possible d’affirmer sans aucun cynisme qu’elle n’incarne pas l’avenir du pays, sans que cela signifie qu’elle ne compte pour rien. Or depuis le début, le gouvernement refuse de voir la situation telle qu’elle est.
Tout d’abord, il s’échine à ne pas enjoindre cette fraction à se protéger, pas plus qu’il ne cherche à l’aider à se protéger, au prétexte que cela impliquerait de prendre d’impossibles mesures discriminatoires, comme si le malheur des uns devait nécessairement faire le malheur des autres, les français ne pouvant être guidés que comme les moutons de Panurge, et comme si l’exemple récent du pass sanitaire – dispositif discriminatoire s’il en est – ne venait pas démontrer que des telles mesures sont possibles. En fait, en refusant cette solution, d’une telle évidence qu’elle avait été préconisée par le Conseil scientifique alors que se dessinait la fin du premier confinement[6], le gouvernement cherche tout simplement à ménager son électorat (*).
Ensuite, il faut bien voir que l’unique problème que le Covid-19 pose au gouvernement, c’est l’encombrement des hôpitaux qui conduirait à ce que la responsabilité ne lui incombe du décès de malades qui ne pourraient être pris en charge[7], conséquence logique la pérennisation d’une politique de réduction des moyens jamais remise en cause. Ici encore, le gouvernement cherche tout simplement à ménager son électorat en s’épargnant les conséquence d’une mise en scène dramatique pas des médias qui, il faut bien le dire, n’attendent que cela depuis le début pour créer de l’audience.
Faut-il, pour permettre au gouvernement de fuir ses responsabilités et éviter à une petite fraction de la population de décéder quelque peu prématurément, en venir à arrêter tout un pays hier, le mettre sous surveillance généralisée aujourd’hui ? A moins d’avoir perdu tout sens de la mesure, la réponse est non. Ce n’est pas qu’il ne faille pas prendre de mesures, c’est qu’il faut en prendre de proportionnées, conçues pour être bien accueillies qui plus est, en évaluant le risque plutôt qu’en l’exagérant, tant il est vrai qu’exagérer le rique ne vaut pas mieux que de le nier, sur la base de ce principe qu’en toute circonstance, l’avenir d’un jeune vaut toujours plus que la vie d’un vieux.
La formule peut sembler sévère, mais c’est qu’elle est franche. Car telle est la vérité : il est toujours facile pour quelqu’un d’enjoindre les autres d’adhérer à des « valeurs », quand il ne lui en coûte que peu, voire rien du tout, voire qu’il lui rapporte d’y adhérer – ou de donner l’apparence d’y adhérer – lui-même. Le « quoi qu’il en coûte », comme tous les discours moralisateurs sur la priorité de « la vie » – car quelle vie, réduite à la seule biologie ? -, sont déclamés par ceux occupent une position sociale qui non seulement se trouve ainsi épargnée, et même renforcée, tandis que celle des autres s’en trouve rabaissée d’autant. Le coût de la « gestion » de la « crise sanitaire » ? Il a été intégralement externalisé sur le reste de la population par des incompétents qui prétendent s’en tirer à bon compte, n’ayant pas su prévenir ou n’ayant pas su guérir, parfois même les deux à la fois quand on est ministre de la Santé et médecin, alors que c’était à la base ce qui était attendu d’eux.
A leur décharge, il faut bien constater que les français obtempèrent sans sourciller, en bons gaulois qui craignent que le ciel ne leur tombe sur la tête. Mais abdiquer toute dignité d’eux-mêmes devant les manifestations autoritaires d’amateurs arrogants est un vieux réflexe chez eux. C’est « Soumission » de Michel Houellebecq, sauf que le ayatollahs sont en blouse blanche, et que la doctrine du clergé, c’est le Zéro Covid pour les séculiers, les « restrictions sanitaires » pour les réguliers. Il est heureux que le bazar a fait entendre sa voix pour ramener ce petit monde aux réalités : comme la guerre aux militaires, une pandémie est une chose bien trop sérieuse pour être confiée aux médecins. Toutefois, le compte est loin d’y être encore, et quoi qu’il arrive, tout cela laissera des traces.
En idiocratie, c’est La République en Marche… arrière !
(*) Pire encore, des mois plus tard, Emmanuel Macron, qui n’a jamais su que diviser pour régner, cherchera à profiter de la situation que le gouvernement aura ainsi créée en montant les français les uns contre les autres par le moyen d’un politique de santé publique réduite au projet d’« emmerder » certains [8].
[1] Cf. le point 37 de la décision n° 2021-824 DC du Conseil constitutionnel.
[2] Cf. les décorticages par Numerama et 01net.
[3] Cf. l’avis sur les dispositifs de lecture alternatifs à TousAntiCovid Verif de la Cnil.
[4] Cf. une présentation de The New York Times et le récit d’une belle dérive par Wired
[5] Cf. les éditoriaux du Monde du 27 juillet, et du Canard enchaîné des 25 juillet et 11 août.
[6] Cf. l’audition de Jean-François Delfraissy par le Sénat le 15 avril 2021.
[7] Cf. le satisfecit que s’adresse Edouard Philippe dans le troisième épisode de la série documentaire « Edouard, mon pote de droite ».

[8] Cf. l’interview donné le 4 janvier 2022 au Parisien.